Hommage à Nicolas Duntze

« Nous pouvons construire ensemble dans le respect de nos identités et de nos différences, dans le respect et la sauvegarde des savoir-faire, dans la non-violence. Nous faisons la preuve qu’il est possible de résister longtemps. Nous faisons ensemble la preuve que d’autres mondes sont possibles. Qu’ils en soient surs, nous ne lâcherons rien ! »[1]

 « Ne rien lâcher », « construire ensemble »,  ces mots de Nico illustrent bien sa force de conviction, son engagement, son dévouement pour le monde qui l’entoure. Nicolas Duntze nous a quitté le 31 juillet, laissant orphelin(e)s les militant(e)s de toutes ses luttes quotidiennes : agriculture paysanne, OGM, gaz de schistes, zone à défendre, alter-mondialisme…  La défense des travailleurs migrants saisonniers dans l’agriculture était une de ces nombreuses causes qu’il a défendue avec conviction, sans concession et une immense sincérité.

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Dessin de Smoh.

 Il a accompagné des générations de volontaires dans la dénonciation d’un système capitaliste et libérale violent et destructeur ; il a marqué jeunes et moins jeunes par la force de ses propos, par son caractère et sa langue acerbe. Tou(te)s témoignent de la force du personnage et le remercient : ses collègues viticulteurs, ses camarades de la Conf’, la Via Campesina, ses amis de la fac à l’époque du Larzac, ses « disciples » volontaires d’Echanges & Partenariat, ceux qui ont simplement croisé sa route lors d’un Forum Social ou d’une manif.

 Cécile évoque ce poème d’Eluard, « Dit de la force et de l’amour », parce que Nico nous laisse surtout une envie folle de se battre, de poursuivre ses combats qu’il savait si bien mener…

 « Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d’être libre et je te continue. »[2]

 

Il nous reste à tous des images et des souvenirs, des mots (voir des gueulantes), des rires et des blagues de Nico. Les hommages se multiplient, les témoignages affluent et aujourd’hui tout le monde lui dit « Merci ».

 

 

En souvenir de Nico, son histoire et ses combats, son quotidien et ses convictions : ses quelques mots de lui (Bruno Lorthiois, Nicolas Duntze, Alter’éco 30, 2015)

[1] Nicolas Duntze, Hommage à Camille.

[2] Paul Eluard, « Dit de la Force et de l’Amour », Poèmes Politiques, 1948

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