PAYSANS ET TRAVAILLEURS SAISONNNIERS MIGRANTS, QUEL LIEN?

L’explication en vidéo par les volontaires de la session 2013 !

Analyse des politiques agricoles sous l’angle des travailleurs de la terre

Le système de production agricole intensifiée suppose la recherche d’un profit maximum dans un contexte de concurrence internationale organisée autour de la baisse des coûts de production.

Dès lors, les axes principaux des politiques agricoles européennes reposent sur deux présupposés fondateurs :

  •     D’abord concentrer les bassins de productions dans des zones choisies où les principes de l’agronomie sur lesquels reposent les économies paysannes n’ont plus de place,
  •    Ensuite organiser la « mobilité » d’une main d’œuvre peu onéreuse et revisiter les politiques migratoires.

Ont ainsi été mises en place un ensemble de mesures légales visant à organiser la flexibilité du travail en révisant à la baisse  les législations et les codes du travail nationaux.

Ainsi sont nés divers contrats saisonniers, sous diverses appellations (Contrats Anaem, contratos d’origen…) après la signature d’accords bilatéraux entre plusieurs pays « fournisseurs » potentiels de main d’oeuvre d’une part et d’autres proposant du travail saisonnier en agriculture d’autre part. Ces contrats saisonniers permettant de s’approvisionner sur le marché international du travail (puisant dans une population majoritairement issue du milieu rural) instituent la flexibilité de l’emploi et  l’insécurité qui en résulte pour les employés.

La présence de travailleurs étrangers sans papiers parfois en grand nombre dans certaines zones européennes devient un levier de la précarisation du salariat agricole.

Les orientations de ces politiques agricoles, outre leur conséquences sur l’environnement, le territoire et la santé, érodent de façon continue et systématique les droits des paysans et  des travailleurs de la terre, quels que soient leurs statuts.

Pour la Confédération paysanne et ses partenaires de la Via Campesina, il est évident que la lutte pour le droit au revenu des paysans est synonyme de la lutte pour le respect des droits des travailleurs de la terre: Nous refusons de bâtir les prix des produits agricoles sur l’écrasement des salaires, la dégradation des conditions de travail et la promotion de la servitude en agriculture.

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